Mairie de Provins

Ceinture Verte – Requalification urbaine, paysagère et fonctionnelle

Requalification urbaine, paysagère et fonctionnelle

La ceinture verte de Provins s’étend sur plus de 3 km de  boulevards installés sur les traces des anciennes fortifications de  la ville. Elle constitue un ensemble riche qui témoigne d’une identité et d’un héritage forts. La présence de l’eau, des arbres et de la végétation y est prépondérante.

Elle est composée d’un parcours de prome­nade plantée qui se déploie sur trois grandes sé­quences sur lesquelles viennent « s’accrocher » une variété d’espaces remarquables.

Le grand cordon de la ceinture verte est un élé­ment urbain, paysager et fonctionnel structurant, qui maintien la cohérence urbaine de la ville :

  • il constitue l’interface entre le centre et la pé­riphérie,
  • il contient le tissu de la ville historique et per­met d’irriguer ses différentes polarités,
  • il est une connexion entre les différents quar­tiers de la ville.

Enfin, c’est un patrimoine naturel qu’il convient de protéger et valoriser. Le site, qui abrite une combinaison d’écosystèmes, est une base pré­cieuse pour préserver et diffuser la biodiversité locale, renforcer sa capacité à être un refuge, qui à terme, pourrait constituer un corridor écologique.

LES GRANDES SÉQUENCES DU SITE

1 En partant du sud, depuis le Boulevard du Grand Quartier Général, la « promenade des Tilleuls » correspond à la partie la plus « urbaine » et contrainte du parcours. Elle se développe ensuite à l’est, en passant par les Boulevards Plessier, et Pasteur jusqu’à la rue Courloison. L’ensemble est structuré par un double alignement d’arbres, en état phytosani­taire très varié.

L’entrée de la promenade s’entreprend au droit du pont des Bordes. Ancienne porte fortifiée, ce secteur conserve encore aujourd’hui son statut d’entrée de ville, marqué par la traversée du pont. Il constitue un passage entre plusieurs ambiances urbaines : la ville du XIXe siècle, le secteur gare en développement et la ville mé­diévale, annonçant des tracés urbains plus si­nueux.

En contre bas, le site « endormi » de l’ancien jar­din de la société d’horticulture, actuellement fermé au public, s’aperçoit depuis le pont. Il constitue un écrin naturel protégé dans la ville et un héritage de l’histoire des jardins, de l’hor­ticulture et de la taille de fruitiers. Il abrite la rencontre de trois trames : celle des remparts conservés de la ville basse, celle du jardin en contact avec le mail planté en contre haut sur la promenade, et celle de la Fausse rivière, qui offre une scène naturelle qu’il convient de va­loriser.

L’ensemble du parcours est ponctué par les in­tersections avec les axes routiers pénétrant vers le centre historique.

Aujourd’hui, les usages piétons, vélos et auto­mobiles sur les boulevards y sont de fait par­tagé, avec la nécessité d’accès aux propriétés privées dont les entrées donnent uniquement sur la ceinture.

2 « Le grand Promenoir » se déploie sur l’en­semble du Boulevard d’Aligre depuis la rue Courloison jusqu’au parc des sports. Cet espace offre une nouvelle dimension à la coulée verte, qui met en scène les alignements plantés, des cheminements aérées, une ponctuation de pe­tits franchissements le long de la Fausse rivière, et des vues sur le patrimoine de la ville haute … C’est un lieu propice aux activités de plein air.

3 La dernière séquence de la promenade débute entre la fin du parc des sports, et la rue de la Nozaie qui débouche sur le chemin piétonnier donnant accès aux fortifications.

C’est un espace d’articulation, qui met en contact les remparts de nouveau apparents, qui offre une vue sur le grand paysage, donne accès à l’espace pique-nique par le chemin des Courtils, et connecte les chemins de Petite et de Grande Randonnée.

Compte tenu de la dimension du site, la requalification de la promenade des remparts en Voie verte est une opé­ration d’envergure pour la commune, qui participe à une dynamique struc­turante à plusieurs échelles :

  • Les aménagements s’inscrivent dans le plan vélo 77 et constitueront le premier tronçon aménagé du Grand Itinéraire Cyclable 1 (GIC1) du département « Les Comptes de Cham­pagne », depuis la gare de Provins vers Beton-Ba­zoches puis Coulommiers.
  • Ils constitueront également « un cordon de connexion » majeur dans le schéma directeur des mobilités actives intercommunal actuelle­ment en cours d’élaboration pour le territoire du Provinois.

L’objectif pour la ville est de poursuivre une démarche d’amélioration de son cadre de vie pour les habitants et visiteurs, en répondant à plusieurs enjeux.

// ENVIRONNEMENT

L’ambition écologique du projet s’appuie sur le patrimoine naturel existant du site, dans une optique d’enrichissement, de sorte qu’il par­ticipe à augmenter la résilience de la ville face aux évolutions climatiques d’aujourd’hui et an­ticiper celles de demain. Notamment avec le choix d’essences végétales capables de s’adap­ter à ces changements, mais également dans le choix de la qualité des matériaux constituants les cheminements, dont la mise en oeuvre d’un revêtement en enrobé clair à liant végétal bas carbone, issus du recyclage de la filière papier.

Le projet permettra de :

  • Préserver l’état des milieux déjà installés, amé­liorer leur état de santé et les diversifier, pour assurer de nouvelles alternatives de protection. • Multiplier les zones de fraicheur en ouvrant de nouveaux espaces verts au public.
  • Donner accès à l’eau avec des aménagements le long des berges.
  • Participer à l’amélioration de la qualité de l’air au travers du renouvellement des arbres sur la promenade, avec à terme l’extension du cou­vert arboré.

// MOBILITÉS

L’aménagement des allées en Voie verte vise à :

  • Favoriser de nouvelles mobilités pour les dé­placements du quotidien.
  • Desservir plusieurs équipements et lieux clés de la ville,
  • Promouvoir à la fois des itinéraires utiles (connexion au équipements sportifs, liaison gare, desserte de la zone commerciale, du quartier Champbenoist …) et d’agrément (sites patrimoniaux, équipements touristiques, cultu­rels, aménités commerciales du centre etc…)
  • Encourager la pratique sportive et de plein air (vélo, marche à pied).

L’évolution du statut des allées en Voie verte conservera le principe de mixité des usages au travers une réorganisation du partage de l’espace :

  • Suppression du stationnement anarchique au niveau des carrefours.
  • Mise en place d’une accessibilité réservée aux riverains et aménagement des carrefours pour sécuriser les franchissements.
  • Mise en oeuvre d’un revêtement visant à améliorer le niveau de confort de la promenade.

// RÉNOVATION ET OUVERTURE

AU PUBLIC DU JARDIN

Les nouveaux aménagements du jardin per­mettront de rendre au public ce lieu straté­gique qui constitue un bien commun :

  • L’entrée sera mise en scène avec la construc­tion d’une serre horticole implantée sur un parvis créé au niveau de la rue. La serre per­mettra de reconstituer en partie, le volume bâti qui s’appuiera sur les remparts repris et mis en valeur. Elle structurera l’accès au jar­din et constituera un élément de signal ur­bain esthétique en conservant la marque his­torique de l’entrée de ville sur le pont.
    Cette serre de type orangeraie permettra d’hiverner des sujets variés et de différentes hauteurs, et pratiquer une activité auto­nome de semis horticole pour les besoins de la ville en plantes et fleurs. Cela favorisera un circuit court, permettant de limiter les im­pacts environnementaux liés à l’import des végétaux.
  • Son ouverture, et des activités pédago­giques en fonction des saisons pourront y être développées afin de sensibiliser les vi­siteurs au jardinage, à la propagation des plantes et à l’écologie. Le public pourra y être accueilli dans le cadre d’ateliers ou de visites. L’ouverture d’un lieu de petite restau­ration estivale pour profiter du cadre cham­pêtre est également en cours de réflexion.
  • Dans le jardin, la mise en accessibilité du site, la mise en valeur du patrimoine hor­ticole, la création de nouvelles diversités d’ambiances végétales et arborées, vues, permettront d’offrir aux provinois un es­pace paysager enrichi et renouvelé.
  • Le mobilier urbain installé et les petits ou­vrages crées sur les berges (gradins, emmar­chements, pontons) offriront l’opportunité de s’approcher de l’eau et d’observer les ef­fets des travaux de rénovation et d’enrichis­sement de la biodiversité situés à proximité immédiate.